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Un village et ses êtres vivants

Réinventer le monde, créer quelque chose de ses mains, écrire un nouveau scénario pour notre terre, vivre quelque chose de différent, être à part entière un être humain, et un collectif, au sein d’une énergie, d’une connexion, d’une interconnexion. Autant de mots pour décrire ce projet du Bel Air, car ils viennent tous de personnes différentes. Des personnes qui constituent le groupe d’habitants, mais aussi de celles qui viennent le visiter, leurs amis, des voisins, des gens qui découvrent.




Nous sommes début Août, c’est encore les vacances d’été pour la plupart, et pourtant il pleut. Enfin la pluie n’est pas si inhabituelle, après tout c’est la Bretagne. Plus précisément c’est Village du Bel Air, à Priziac. Priziac est un petit village, avec quelques habitants, un lac protégé, un camping éco responsable et depuis peu, cet eco-hameau du Bel Air. Si vous allez jeter un oeil à leur site internet, vous verrez rapidement que l’idée de cet endroit est de construire et développer un lieu de vie en harmonie avec le coeur, et la nature. Les gens qui portent ce projet veulent pouvoir vivre dans l'autosuffisance alimentaire et énergétique, ils veulent développer leur rapport personnel à la nature et aux autres, se séparer de l’idée de possession, et surtout ils veulent donner de l’amour, aux autres, à la nature, à eux-mêmes.



Si je débarque là bas un après midi, le 9 août, c’est parce que parmi ces gens il y a David et Lynn, des amis qui m’ont aidée et guidée à une période de ma vie où j’en avais le plus besoin. Et il le font encore toujours. Je me sens fortement liée à eux et chaque fois que le temps le permet c’est un plaisir de les revoir. Après avoir vu en Avril leur projet à son balbutiement, c’était l’occasion de voir les évolutions. Je rencontre aussi pour la première fois leurs amis et partenaires dans cette aventure, Jessie, Anouk, Pierre Elie et Timothée (que j’avais rencontré en Avril mais rapidement).


La première fois que David et Lynn m’avaient fait visiter le village, on y trouvait des champs, des espaces boisés, une forêt, un château en ruine et rempli de végétation. Grâce au travail des habitants, des visiteurs et quelques scouts, les lieux ont changés. Le château est enfin discernable, le jardin permaculture est démarré, des plantes poussent : fraises (je les repères très facilement, j’adore ça), courges, concombres, salades, choux, mais aussi des plantes que je ne connais pas et que David m’aidera plus tard à reconnaître comme l'amarante. La cuisine et la salle de bain ont été terminées d’être aménagé. Dans la cuisine un mur entier est rempli de pots en verre contenant plantes, farines, poudres, noix… Cela donne envie de cuisiner tout de suite.

L’étage de la maison habitable est un bureau pour la communauté, pour pouvoir gérer l’administratif, le budget, la com… En effet, ce hameau étant éloigné des réseaux, il faut un câble pour avoir internet. C’est plus simple avec un ordinateur fixe. Cet étage fait aussi office de chambre d’ami lorsque le temps ne se prête pas au camping : des matelas empilés, avec des coussins et des couettes. On voudrait s’y plonger.

La cour est remplie d’outils et de matériaux de récup, installés de manière plus ou moins organisée.

Il y a un lave-linge fonctionnant avec un vélo dans le milieu de la cour. Cette dernière fabrication est une prouesse technique dont je ne serais absolument pas capable. Je veux dire de fabriquer cette machine, bien-sûr, pas de pédaler…





Toujours est-il que, me promenant dans ce lieu magique (on est en Bretagne après tout, c’est rempli de magie ici), je découvrais aussi des gens merveilleux.



Je repensais à cette idée que j’avais eue, avant mon voyage, qui consistait en ce qui suit : interroger des personnes et retranscrire leur vision de la vie grâce à quelques questions posés judicieusement. J’avais déjà fait ces interviews dans certains endroits comme à Taizé ou durant mon voyage, en Inde, en Thaïlande et au Japon. Mais je n’ai jamais eu le courage d’en créer quelque chose, d’écrire ensuite pour le publier. Vous savez, cette peur qui vous tient aux tripes dès que vous voulez créer; parce que après tout ça à déjà été fait, ce n’est surement pas novateur, ce n’est qu’une petite goutte que personne ne verra dans le flot de textes créés à travers le monde. Je n’avais donc jusque là jamais passé le cap de rendre ces interviews en version écrite. Mais dans ce paysage, dans cet endroit de Bretagne où l’on a l’impression que tout est possible parce que les gens qui nous entourent ont osés être, je me suis dis que moi aussi je pouvais être et créer.

Seulement quand d’autres personnes entrent dans l’adéquation, les choses que l’on imaginait d’une certaine façon deviennent autre chose confrontées à la réalité. Car si l’on pose les questions de la même manière à tout le monde, ils n’auront pas automatiquement les même réponses, et en tout cas jamais comme l’on s’y attendait. Il faut donc ensuite harmoniser les discours pour rendre une version écrite de ce que la parole à donné et c’est ce qui a été le plus difficile. J’ai d’ailleurs posé des questions parmi une dizaine sous forme de cartes. J’avais joué à ce jeu lorsque j’étais en Nouvelle Zélande et j’avais pu me rendre compte à quel point ça permettait de mieux connaître quelqu’un en abordant sa manière de concevoir le monde.


Si vous voulez retrouvez le compte rendu écrit de ces rencontres, cliquez ici.


Bien sûr entre août 2019, et aujourd’hui, 14 mai 2020, il s’est passé de nombreuses choses au Village Bel Air. C’est avec plaisir que je vous proposerais un compte rendu des avancés cet été. En attendant n’hésitez pas à aller sur leur page Facebook ou sur leur site internet pour voir toutes les possibilités infinies qu’ils ont à offrir. Et quelques photos en rab pour conclure.



Aout 2019


Février 2020


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